Si vous suspectez que vous avez été infecté par la gonorrhée, il est important de consulter un médecin. À l'aide de tests sur l'urine ou de prélèvement sur les zones atteintes, il peut confirmer ou non le diagnostic.
Comment reconnaître la gonorrhée ?
Plusieurs symptômes peuvent évoquer une gonorrhée. Les deux principaux signes sont les brûlures ressenties en urinant et les écoulements purulents venant des organes génitaux (la verge et le vagin). Toutefois, une infection à gonocoque peut également se situer au niveau de la gorge et du rectum. Dans ce cas, le malade peut avoir une angine chronique ou un écoulement purulent au niveau du rectum.
Puisque la gonorrhée peut se transmettre à la naissance, un nouveau-né peut en être atteint. Le signe de la contamination à la naissance est dans ce cas une conjonctivite.
Chez les jeunes femmes, il peut y avoir d'autres symptômes peu communs. En effet, elles peuvent avoir des arthrites au niveau des grosses articulations, comme les chevilles, les poignets ou les genoux. Cette forme d'arthrite s'accompagne d'une éruption cutanée à type maculo-papules. Cette éruption peut se transformer en pustule hémorragique.
Comment se fait le diagnostic de la gonorrhée ?
Le diagnostic de la gonorrhée se réalise à partir d'une analyse d'urine ou d'un prélèvement par écouvillonnage sur les organes touchés. Dans ce dernier cas, le prélèvement se fait en passant un écouvillon sur les zones touchées : entrée du vagin ou au niveau du col de l'utérus pour la femme, à l'extrémité de la verge pour l'homme. Pour les deux sexes, des prélèvements seront effectués systématiquement au niveau de la gorge, de l'anus et du rectum.
Dans le cas où les symptômes s'accompagnent de fièvre, des prélèvements de sang doivent être réalisés afin de mettre en évidence la présence ou non de gonocoque.
Une fois les prélèvements effectués, ils sont emmenés en labo pour être analysés. Le germe est alors mis en évidence grâce une culture sur des milieux spécifiques permettant au gonocoque de s'accroître. Un examen au microscope complète l'analyse.
Une fois l'analyse du gonocoque terminée, il est important de rechercher la présence d'autres infections sexuellement transmissibles, comme l'hépatite B, la Chlamydiae, le Syphilis, le Trichomonas ou encore le HPV.
Peut-on confondre la gonorrhée avec une autre infection ?
Certaines infections sexuellement transmissibles comme la Chlamydia trachomatis peut provoquer des symptômes similaires à ceux de la gonorrhée. La Chlamydia peut causer des brûlures à la miction et provoquer un écoulement au niveau de la verge, surtout le matin. Toutefois, l'écoulement est habituellement plus clair. L'infection à la Chlamydia est une infection bactérienne qui touche surtout les jeunes.
Seuls des examens en laboratoire permettent de différencier une infection de gonorrhée et une chlamydia. Toutefois, il est important de noter que ces deux infections peuvent être associées.